D-Codes et Visible se sont intéressés à la position des femmes dans la société 5 ans après le déclenchement du mouvement MeToo en 2017, lequel a non seulement libéré la parole des femmes mais également porté l’égalité au rang de priorité pour les jeunes générations: le genre ne saurait entraver les rêves et les aspirations d’une personne en devenir, fille ou garçon.
Comment les candidates et candidats à L’Elysée envisagent-ils de répondre à ce principe d’égalité qui conditionne la structuration de la société de demain ? Visible a posé 20 questions concrètes à chaque parti engagé dans l’élection présidentielle sur la base des réponses reçues dans le cadre du sondage commun réalisé par D-Codes & Visible. Vous pouvez découvrir ces entretiens vidéo sur ce site.
Le sondage fait émerger une tendance très nette, à savoir l’adhésion massive au principe d’égalité et aux conditions du changement pour établir cette égalité.
8 francais-es sur 10 se déclarent féministes si la définition proposée est celle des mêmes chances à offrir aux enfants, filles ou garçons.
Les nombreuses études réalisées sur les conséquences de l’égalité ou de l’équité confirment le bénéfice qu’en tireront les sociétés et ce dans tous les domaines : performances de l’entreprise, innovation, richesse de la complémentarité des intelligences, stabilité démocratique, hausse de la durée des accords de paix, amélioration de la santé physique et psychologique, impact positif sur l’environnement etc.
Autant les jeunes générations n’ont plus tant besoin d’accomplir cette « révolution intérieure », la notion de genre étant en soi en pleine évolution, autant les générations aux commandes ont le devoir de construire une société qui ne fera pas obstacle à l’état naturel d’égalité dans lequel les nouvelles générations auront évolué autour de références culturelles communes : la mode, la musique, l’expression visuelle, les textes, nombreuses sont les expressions créatives à ne plus se référer au genre. Le monde des jeunes générations est de moins en moins articulé autour d’un ordre homme ou femme, il est orienté sur l’interaction avec l’autre.
88% des personnes interrogées sont favorables à l’enseignement de l’égalité dès les plus jeunes classes, 84% attendent plus de femmes dans les fonctions dites régaliennes, 90% appellent à l’égalité des primes dans le sport. 64% estiment l’égalité sera bénéfique autant pour les hommes que les femmes. Les signaux positifs sont bien présents : la société est prête à accueillir l’égalité, le monde professionnel et de l’entreprise prend la mesure de sa responsabilité sociétale et de son propre intérêt à intégrer l’égalité comme source de performance et d’attractivité. Aux élus et à leur parti de faire de l’égalité réelle leur priorité et de créer les conditions de sa mise en place.
Florence Dauchez, présidente de Visible
